Compte Titres OU PEA

Explications des termes : compte-titres et Plan d’Épargne en Actions (PEA).

Le compte-titres et le Plan d’Épargne en Actions (PEA) sont deux types de comptes utilisés pour l’achat et la vente de titres financiers. Le PEA est en réalité une version particulière du compte-titres, d’où l’utilisation du terme « compte-titres ordinaire » pour marquer la différence entre ces deux enveloppes fiscales.

Le PEA offre des avantages fiscaux, mais en échange, il est principalement destiné à l’investissement dans des actions européennes. D’un autre côté, le compte-titres ne présente aucune restriction, permettant d’investir dans une variété de titres financiers tels que des actions, des obligations, des produits dérivés, et bien d’autres.

➡️ Analysons les points forts et les points faibles de ces deux comptes !

Comparaison entre le compte-titres et le Plan d’Épargne en Actions (PEA) : bénéfices et inconvénients.

1 Avantage fiscal en faveur du PEA.

Avec le compte-titres, l’ensemble de vos gains est soumis au prélèvement forfaitaire unique de 30%, englobant 17,2% de charges sociales et 12,8% d’impôts. Cependant, une alternative existe en optant pour une imposition selon le barème de l’impôt sur le revenu, ce qui peut être avantageux en cas de faible taux d’imposition. Des informations plus détaillées sur la fiscalité du compte-titres sont disponibles ici.

En ce qui concerne le PEA, instauré en 1992 pour encourager les investissements des particuliers dans les actions françaises puis européennes, la législation prévoit des incitations fiscales.

✅ Ainsi, avec le PEA, les plus-values et les dividendes bénéficient d’une exonération d’impôts après 5 ans de détention, bien que le PEA reste assujetti aux prélèvements sociaux à hauteur de 17,2%.

Mais ce n’est pas tout. Le PEA agit comme une enveloppe de capitalisation : tant que vous ne procédez pas à des retraits, aucune imposition n’est appliquée. Cette caractéristique n’est pas partagée par le compte-titres : en cas de perception de dividendes ou de réalisation de plus-values lors de la vente d’actions, les taxes doivent être acquittées dans l’année.

➡️ Ainsi, la fiscalité s’avère être un avantage significatif en faveur du PEA.

2 Options d’investissement : bénéfice en faveur du compte-titres.

En contrepartie de ses avantages fiscaux, le PEA restreint son champ d’application aux actions européennes et permet également l’acquisition de parts de fonds d’investissements et d’ETF investis à hauteur de 75% dans des actions européennes.

En opposition, le compte-titres offre une palette bien plus vaste d’instruments financiers, incluant :

  • des actions internationales ;
  • des obligations ;
  • des fonds d’investissements et des ETF axés sur des actions et des obligations internationales ;
  • des produits dérivés tels que turbos, warrants, futures et options ;
  • des matières premières.

➡️ Par conséquent, le compte-titres autorise une diversification beaucoup plus étendue de votre portefeuille d’investissement.

L’utilisation de produits dérivés ouvre également la possibilité d’investir avec un effet de levier, permettant d’investir un montant supérieur à votre mise initiale. De plus, la vente à découvert, une stratégie spéculative pariant sur la baisse d’un titre, est réalisable avec un compte-titres, ce qui n’est pas le cas avec un PEA.

3 Flexibilité : bénéfice en faveur du compte-titres.

Le PEA ne se limite pas uniquement aux actions européennes ; d’autres restrictions s’appliquent également :

  • Tout retrait avant 5 ans entraîne la clôture du plan.
  • La détention est limitée à un seul PEA par individu (et deux par foyer fiscal).
  • Le PEA est plafonné à 150 000 €. Cependant, une fois ce plafond de versement atteint, le plan peut continuer à générer des plus-values et des intérêts au-delà de ce montant.

➡️ En optant pour le compte-titres, aucune de ces contraintes ne s’applique, vous bénéficiez d’une totale souplesse dans vos investissements !

4 Coûts : bénéfice en faveur du compte-titres.

La structure tarifaire est la même tant pour un compte-titres que pour un PEA, avec des frais de courtage et éventuellement des frais de gestion de compte dans certaines banques.

Toutefois, le PEA est spécifique à la France, tandis que le marché du compte-titres est caractérisé par une concurrence plus prononcée.

✅ La concurrence exercée par les courtiers internationaux contribue à la diminution des coûts de transactions liés aux compte-titres !

5 Succession : bénéfice en faveur du compte-titres.

Le compte-titres présente un avantage final souvent méconnu : la faculté de le céder de votre vivant à la personne de votre choix. Dans de telles circonstances, ni vous ni le bénéficiaire n’êtes soumis à l’impôt sur la plus-value, permettant ainsi une transmission sans impact fiscal.

Cependant, il est crucial de souligner que cette transmission constitue une donation qui demeure assujettie à l’imposition sur la transmission du patrimoine.

Conclusion : Quand faut-il opter pour un compte-titres plutôt qu’un PEA ?

Afin de vous guider dans le choix entre un compte-titres et un PEA, trois situations méritent d’être examinées :

  • Si vous débutez ou si vous envisagez une approche de gestion passive (caractérisée par un faible volume d’ordres), optez plutôt pour le PEA.
  • Pour des opérations de trading fréquent, le compte-titres est à privilégier. En effet, les possibilités peuvent être rapidement restreintes avec un PEA.
  • Si votre patrimoine commence à prendre de l’ampleur, il est judicieux de combiner un PEA et un compte-titres. Dans le PEA, vous pouvez constituer un portefeuille à long terme avec une intervention minimale, bénéficiant ainsi de sa fiscalité avantageuse. Pour une diversification accrue de votre patrimoine, le compte-titres peut être utilisé pour inclure des actifs obligataires. Vous pouvez également envisager l’utilisation de produits à effet de levier dans le compte-titres pour exploiter des opportunités.

Les comptes-titres les plus performants et les PEA les plus avantageux.

Les frais de courtage, les coûts de tenue de compte, la diversité des produits offerts et la qualité des plateformes varient considérablement d’un compte-titres ou d’un PEA à un autre. Il est donc essentiel de scruter attentivement les conditions tarifaires avant d’ouvrir un compte.

En général, il est préconisé de choisir un compte auprès de courtiers en ligne spécialisés et indépendants. Il est fortement déconseillé d’opter pour les comptes-titres et les PEA proposés par les banques traditionnelles.

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Pour obtenir des détails supplémentaires sur cette classification, veuillez consulter notre analyse comparative des meilleurs courtiers en bourse (compte-titres) et des meilleurs PEA !

La table de comparaison exhaustive

COMPTE-TITRES ORDINAIRE PEA
Nombre Illimité 1 par personne
Plafond de versement Aucun 150 000 euros
Retraits Libres Tout retrait avant 5 ans entraîne la fermeture du compte
Types de titres accessibles – Actions internationales <br> – Obligations <br> – Fonds d’investissements (OPCVM) et des ETF d’actions et d’obligations internationales <br> – Produits dérivés (turbos, warrants, futurs, options) <br> – Matières premières – Actions de l’Union européenne <br> – OPCVM et ETF éligibles
Fiscalité – PFU 30 % ou barème de l’IR – Exonération après 5 ans (prélèvements sociaux de 17,2%)
Transmission – Donation possible, exonération des plus-values – Donation impossible
Frais de courtage – 0,04% pour le meilleur compte-titres – 0,09% et 0,13% pour les meilleurs PEA
Meilleurs courtiers – Meilleurs courtiers pour le compte-titre – Meilleurs courtiers pour le PEA

Quels sont les substituts possibles au PEA et au compte-titres ? 

Le PEA et le compte-titres ne sont pas les seules options d’enveloppes fiscales pour investir en bourse. Vous avez également la possibilité de choisir parmi :

  • Une assurance-vie ;
  • Un PER (Plan d’Épargne Retraite).

Ces deux alternatives présentent des avantages fiscaux, notamment le PER qui offre la possibilité de défiscaliser chaque versement (consultez notre article sur la fiscalité du PER pour en savoir plus). Il est cependant important de noter que ces enveloppes ne permettent généralement pas l’achat de titres vifs, se limitant plutôt à des OPCVM et des ETF, ce qui reste une option intéressante.

Un autre avantage de ces deux placements est la possibilité d’investir dans des fonds à capital garanti (fonds euros), ce qui peut être avantageux pour constituer une épargne de sécurité ou pour des placements à court terme.

En résumé, l’assurance-vie et le PEA se complètent souvent. Le PER et le compte-titres peuvent être envisagés ultérieurement en fonction de vos besoins. Pour trouver la meilleure assurance-vie et le meilleur PER, n’hésitez pas à consulter nos comparatifs !

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